Panama Papers – Le ministre suisse des Finances défend les placements offshore

Le ministre suisse des Finances Ueli Maurer n’estime pas nécessaire de nouvelles réglementations en Suisse malgré le scandale d’évasion fiscale des Panama Papers. Il défend la possibilité pour les contribuables aisés d’investir dans des activités offshore. “On doit créer des possibilités”, déclare Ueli Maurer dans un entretien diffusé vendredi par le Blick. Il reconnaît que les riches devraient payer plus d’impôts que lui. “Je ne suis pas riche”, mais “sans les riches, je devrais payer plus d’impôts”, explique le ministre, membre du parti de droit populiste UDC.
Il met en garde contre les appels à de nouvelles lois. En Suisse, la masse de règlements est “définitivement” suffisante, tonne-t-il. On ne peut pas placer chaque activité sous le contrôle de l’Etat, selon lui. “Nous ne devons pas être les plus moralistes au monde.”
Ces propos ont créé la polémique dans la Confédération helvétique. Le président du parti socialiste suisse Christian Levrat estime ainsi que les activités offshore légales sont, en fait, utilisées illégalement “dans plus de 90%” des cas. La mission de M. Maurer “est de prévenir toute fraude fiscale et toute soustraction d’impôt, et non pas de chanter les louanges de la criminalité fiscale”, a poursuivi M. Levrat.

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09 avril 2016 - 06h25