Panama Papers – Le CICR menacé par ceux qui utilisent son nom

L’utilisation sans autorisation du nom du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) par certaines entités dont le nom apparaît dans les “Panama Papers” fait peser des risques “énormes” sur son activité et son personnel, a déclaré son chef dimanche dans une interview. Peter Maurer, président du CICR, a tenu ces propos au quotidien suisse Le Matin après que ce dernier eut rapporté par erreur que des sociétés écrans formées par le cabinet d’avocats Mossack Fonseca bénéficiaient au CICR. “Ils (les risques) sont énormes. Si nous nous retrouvons, par exemple, associés à une société offshore, appartenant à une faction en guerre, je n’ose pas imaginer à quoi nous pourrions être mêlés”, a dit M. Maurer. “Nous allons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour mettre fin a cet abus”. “Nous n’avons jamais eu de relation avec Mossack Fonseca et n’avons jamais reçu d’argent de leur part”, a-t-il ajouté.

“Le nom du CICR a besoin d’une protection particulière, car nous travaillons dans des zones de guerre et (où il y a des) conflits entre plusieurs belligérants. La sécurité de nos employés est en partie assurée parce que notre nom et notre emblème sont respectés”. Selon Le Matin, Mossack Fonseca a formé deux entités — Brotherhood Foundation and Faith Foundation — qui ont été offertes à ses clients pour recueillir leurs avoirs. Le CICR a été cité comme bénéficiaire de ces deux “fondations”, sans en avoir été informé.

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10 avril 2016 - 14h10