Oeufs contaminés par un insecticide – Ecolo appelle à la plus grande transparence possible

Ecolo a appelé samedi soir à la plus grande transparence possible dans le dossier des oeufs contaminés par un insecticide. Son co-président Patrick Dupriez demande ainsi à l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) de communiquer ce qui peut l’être, notamment au niveau toxicologique, des analyses que celle-ci a effectuées. “J’attends aussi avec impatience de pouvoir interroger l’Afsca ou le ministre devant le parlement”, a-t-il confié à l’agence Belga. “Nous sommes face à une situation qui suscite de nombreuses questions”, constate M. Dupriez. L’Afsca était au courant de la contamination depuis le mois de juin, rappelle-t-il. “Que s’est-il passé depuis lors?”
Le coprésident d’Ecolo s’interroge aussi sur la manière de dépasser les analyses effectuées ces derniers jours. “Il est possible qu’une contamination beaucoup plus forte ait eu lieu”, suggère-t-il. Ces derniers mois, de nombreuses mesures de confinement ont été imposées à différents élevages de volaille en Belgique en raison de la présence de la grippe aviaire dans ceux-ci. Les éleveurs ont dès lors eu fort à faire pour éradiquer le pou rouge, fait remarquer M. Dupriez. Or c’est justement dans un produit utilisé pour lutter contre ce parasite que s’est retrouvé l’insecticide fipronil, une molécule prohibée dans le traitement des animaux destinés à la chaîne alimentaire.
“Qu’en est-il donc des oeufs d’il y a deux-trois mois? Dans quelle mesure l’Afsca peut-elle analyser ceux qui sont stockés depuis des semaines?”, se demande-t-il.
Aux yeux du co-président des Verts, la situation actuelle pose la question de la capacité de surveillance du secteur alimentaire. Il rappelle d’ailleurs que c’est à l’initiative d’un éleveur que le pot-aux-roses a pu être découvert. M. Dupriez appelle dès lors à un renforcement des contrôles sur les produits destinés à l’élevage industriel.