Mondiaux d'athlétisme – La LBFA récolte les fruits de sa nouvelle politique et compte sur sa future piste indoor

La Ligue belge francophone d’athlétisme (LBFA) tire un bilan positif des Mondiaux de Londres. “Nous sommes en ligne avec les objectifs qu’on s’est fixé pour l’olympiade: une médaille, un top 8, plus quatre athlètes dans un Top 16, avec une mention pour Arnaud Art qui arrive dans le Top 12 et Soufiane Bouchikhi qui est en progrès”, analyse le directeur technique francophone Christian Maigret. “Douze athlètes francophones sont présents aux Mondiaux. On est content, même si parmi eux il y en a qui ont raté l’événement. Ces athlètes seront, en majorité, encore là pour le reste de l’olympiade (jusqu’en 2020). Derrière, il y a quelques éléments qui arrivent, pas des dizaines” poursuit-il.
“Que dire de la médaille d’or pour une Ligue… Par rapport aux années noires, entre 2000 et 2004, quel changement. En 2004, il y avait zéro athlète francophone aux JO et zéro athlète aux Mondiaux juniors. En treize ans on a remonté progressivement le niveau.”
Avec l’émergence des jumeaux Borlée à partir de 2005 et ensuite le titre européen juniors d’Anne Zagré en 2009.
“Il y a eu un changement de politique en 2005”, a expliqué Stéphanie Noël. “Les Jeux d’Athènes n’avaient pas été excellents. Le projet Be Gold avait été créé pour aider les jeunes, les détecter plus tôt et changer ce qui était existant. L’Adeps a suivi le projet Be Gold. Beaucoup d’athlètes aujourd’hui sont issus de cette génération-là.”
Christian Maigret ajoute un autre élément d’explication: “Sur les dix dernières années, le budget du haut niveau a triplé en fédération Wallonie-Bruxelles. Il est réparti sur la pyramide du haut niveau, avec un aide très importante pour les athlètes du plus haut niveau. Il y a quinze athlètes sous contrat qu’on peut considérer comme des professionnels.”
“Quand un athlète émerge dans un club, on essaie de ne pas l’isoler de son entraîneur personnel. On essaie de lui apporter les aides nécessaires, de lui permettre de participer à des stages en fonction de son niveau. C’est une aide qui vient progressivement.”
Le point faible de l’athlétisme, que ce soit au nord comme au sud du pays, est le manque d’entraîneurs. “On a des bons entraîneurs”, insiste le DTN, “on n’en a pas assez.”
Au niveau des infrastructures, “il y a eu pas mal de rénovation de pistes extérieures et il va y avoir la piste indoor de Louvain-la-Neuve”, rappelle Christian Maigret.
“Ce sera un autre tournant pour l’athlétisme francophone. On aura un outil qu’on a jamais eu”, précise Stéphanie Noël. En principe, elle sera opérationnelle début 2019.

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14 août 2017 - 00h45