Michel Petrucciani toujours présent dans les mémoires vingt ans après sa mort

Vingt ans après sa mort, le 6 janvier 1999 à New York, à l’âge de 36 ans, Michel Petrucciani demeure très présent dans les mémoires: diverses initiatives célèbrent le 20e anniversaire de la mort de ce pianiste de jazz hors du commun. “J’ai rencontré Michel Petrucciani par hasard, du côté de Toulon. On m’a dit que c’était un grand pianiste. Il avait un tel aspect physique que je me suis dit que c’était impossible. Il m’a invité à faire un disque et quand je l’ai entendu en studio, je me suis dit immédiatement que ce gars-là allait faire le tour du monde. Il y avait une telle expressivité, une telle originalité, une telle force de la part d’un être comme ça, diminué physiquement, c’était très étonnant”, se souvient le batteur Aldo Romano.

C’était en 1980. Michel Petrucciani, petit bout d’homme de 99 centimètres, atteint d’une ostéogenèse imparfaite dite maladie des os de verre, avait 17 ans. La prédiction de celui qui l’a amené à Paris et a joué avec lui pendant les premières années de sa carrière professionnelle, avant qu’il ne parte aux États-Unis, s’est accomplie.

Michel Petrucciani est devenu, grâce à son talent, sa générosité, son humour, son physique aussi qui exerçait une certaine fascination, une grande vedette du jazz. En 1985, le musicien venu d’Orange était même devenu le premier Français à signer pour le label Blue Note, où il restera dix ans.

Le vingtième anniversaire de sa mort, des suites d’une pneumonie au coeur d’un hiver new-yorkais, va être dignement fêté sur les ondes. Sur France Musique avec une nuit spéciale du 5 au 6 janvier de minuit à 6h50 et la retransmission, dans Les Légendes du Jazz (5 et 6 janvier 18-19h), d’un concert donné à Albi le 30 mars 1988 par le pianiste, en quartette.

Sur France Musique toujours, Alex Dutilh a entamé le 2 janvier une série de cinq Open Jazz (18-19h), avec à chaque fois un pianiste invité à se pencher sur son oeuvre, parmi lesquels Thomas Enhco et Baptiste Trotignon. Sur FIP avec une journée spéciale (un titre de Petrucciani diffusé chaque heure de 7h à 19h00), puis le Club Jazz à FIP (19-20h) coanimé par Frédéric Charbaut et Jane Villenet, qui reviendront sur sa carrière en compagnie d’Aldo Romano et d’Alexandre Petrucciani, son fils.

TSF Jazz lui consacrera près d’une dizaine d’heures d’antenne, avec en exergue un abécédaire, décliné sur cinq jours du lundi 7 au vendredi 11, et toute l’histoire de cet immense musicien en deux épisodes d’une heure et demie dans l’émission dominicale 59 Rue des Archives les 6 et 13 janvier.

Dans le domaine discographique, est paru fin novembre un coffret de 12 disques et 3 DVD consacré aux années Dreyfus Jazz, le label choisi par Petruccianni après la période Blue Note, et paraîtra le 11 janvier “Colors”, un livre-disque contenant dix-huit compositions de “Petru” et des témoignages de 40 musiciens d’aujourd’hui. Jazz Magazine publie un numéro spécial sur le bonhomme, agrémenté d’un CD contenant un inédit, en kiosques jusqu’à fin janvier.

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03 janvier 2019 - 17h28