Michael Freilich annonce un contre-mouvement face à Jahjah et Koç

Le rédacteur en chef du mensuel flamand de la communauté juive Joods Actueel, Michael Freilich, indique dans un entretien au journal De Zondag, publié dimanche, avoir peur “de l’initiative d’Abou Jahjah et Ahmet Koç”, au point de “craindre pour sa sécurité physique”. A la suite de l’annonce de la fondation d’un nouveau parti par le polémiste Abou Jahjah et l’ex-conseiller provincial sp.a Ahmet Koç, Michael Freilich va lui-même, avec l’ancien politique Selahattin Koçak, lancer un contre-mouvement, précise-t-il. “La plupart des musulmans que je connais nous respectent et admirent même la façon dont nous intégrons notre mode de vie dans la société. D’autre part, je crains l’initiative d’Abou Jahjah et Ahmet Koç, qui veulent fonder un parti”, indique Michael Freilich. “Je crains même pour mon intégrité physique, et pour celle de tout les juifs de ce pays. Abou Jahjah aime bien utiliser un langage subversif. Quand il s’associe alors avec quelqu’un comme Koç, un partisan d’Erdogan qui a de l’argent et des moyens, cela fait peur. Nous n’avons pas oublié l’attentat au Musée juif”.
En réaction, Michael Freilich entend donc lancer un autre mouvement, aux côtés d’un musulman, Selahattin Koçak. “Si on veut changer quelque chose, il faut travailler avec des gens qui pensent différemment. Selahattin et moi avons souvent des avis différents, comme sur le conflit au Moyen-Orient par exemple. Et bien, une des premières choses que nous allons faire, sera de visiter Israël. Et nous prenons avec nous des personnes qui répandaient de la haine par internet. Notre projet est déjà parvenu à la secrétaire d’Etat Zuhal Demir. Et nous sentons que l’on aura du soutien. Le bourgmestre Bart De Wever veut même tenir la présentation officielle de notre projet à l’hôtel de ville d’Anvers, probablement fin de cet été”.