Merkel prône des négociations discrètes entre le Qatar et l'Arabie saoudite et ses alliés

La chancelière Angela Merkel a prôné vendredi des négociations discrètes entre le Qatar et l’Arabie saoudite et ses alliés pour résoudre la crise du Golfe et permettre à chacun de “sauver la face”. “Nous voyons avec inquiétude qu’il n’y a aucune solution en vue après 100 jours de conflit”, a-t-elle dit, recevant à Berlin l’émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani dont c’est le premier déplacement dans une capitale occidentale depuis le début de la crise en juin.

“Les acteurs (de la crise) doivent au plus vite s’assoir à une même table. L’Allemagne (…) veut apporter sa contribution pour résoudre ce conflit de manière à ce que chacun puisse sauver la face”, a-t-elle dit.

Selon elle, les négociations entre le Qatar d’une part, et d’autre part l’Arabie Saoudite et ses alliés, doivent être discrètes pour réussir. “Ce conflit ne va pas se résoudre en public avec chacun de par le monde qui fait ses appréciations (…) nous devons créer les conditions pour que le contenu des pourparlers ne se retrouve pas dans les journaux.”

Berlin entretient de bonnes relations avec Ryad comme avec Doha. Le Qatar est par ailleurs actionnaire de grands groupes allemands comme Deutsche Bank et Volkswagen. L’émir a pour sa part indiqué “être prêts à s’asseoir à la table (des négociations) pour résoudre la crise” du Golfe.

Le 5 juin, deux semaines après le passage à Ryad du président américain Donald Trump, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l’Égypte ont rompu tous leurs liens avec le Qatar en l’accusant de financer des groupes islamistes radicaux et de se rapprocher de l’Iran. Une médiation du Koweït, les efforts de plusieurs capitales européennes et du président américain Donald Trump n’ont jusqu’ici pas réussi.

L’émir est encore attendu à Paris vendredi pour rencontrer le président Emmanuel Macron, avant de s’envoler pour New York et l’assemblée générale de l’ONU.

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15 septembre 2017 - 16h18