Masters ATP – Andy Murray, le nouveau maître de la petite balle jaune

Andy Murray a fait coup double dimanche à Londres en remportant son premier Masters et en s’assurant de terminer l’année à la place de N.1 mondial, grâce à sa victoire 6-3, 6-4 sur Novak Djokovic en finale. “C’est un jour très spécial pour moi. Finir l’année N.1 est quelque chose que je n’aurais jamais, jamais imaginé”, a réagi le guerrier écossais qui, après avoir pris le pouvoir il y a deux semaines, devient le 17e joueur depuis la création du classement ATP en 1973 à finir l’année au sommet.
“Andy est sans conteste le N.1. C’est le meilleur. Il le mérite”, a commenté Djokovic, beau perdant.
Avec ce succès, Murray bat en brèche la thèse qu’il se soit emparé de la place de N.1 mondial seulement à cause des errances de Djokovic.
Le Serbe, perturbé par les rumeurs sur son couple et en quête de sens après avoir gagné son dernier grand titre manquant à Roland-Garros, a effectivement traversé de fortes turbulences cet été.
Eliminé prématurément à Wimbledon, battu d’entrée aux JO, ultra nerveux sur le court et grincheux en coulisses, il a fini par abandonner le trône le 7 novembre dernier, après 122 semaines de règne.
“L’année a été fantastique pour moi, enfin surtout les six premiers mois”, a résumé le Serbe dimanche.
Le fait que Murray n’ait battu aucun joueur du Top 10 depuis septembre a apporté de l’eau au moulin à ceux qui disaient qu’il n’était qu’un leader de substitution, en attendant le retour du roi.
Ce débat, l’Ecossais de 29 ans l’a clos cette semaine à Londres en battant cinq joueurs du Top 10 à la suite. Dont Djokovic qui, dans son jardin, avait retrouvé une partie de ses super pouvoirs, avant de passer à côté de sa finale.
A 29 ans, Murray, devenu père d’une petite fille en février, peut espérer bâtir sur cette victoire pour inverser un rapport de force qui penche toujours nettement en faveur de son rival serbe.
Celui-ci mène 24-11 dans leurs confrontations directes et l’a battu cette saison en finale de l’Open d’Australie, de Roland-Garros et de Madrid.
“Jusque-là notre rivalité a été très difficile pour moi”, a admis Murray après sa victoire.
L’Open d’Australie, où il a perdu ses cinq finales, offrira à l’Ecossais une première opportunité en janvier 2017 de prouver qu’il est devenu un autre joueur.
En attendant, il a réussi déjà un sacré exploit en brisant l’hégémonie du trio Federer-Nadal-Djokovic qui avait phagocyté le trône de fin d’année depuis le sacre de l’Américain Andy Roddick en 2003.

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20 novembre 2016 - 22h20