Margaret Atwood révèle la suite de “La Servante Ecarlate”

L’écrivaine canadienne Margaret Atwood a présenté mardi à Londres “Les Testaments”, suite très attendue de “La Servante Ecarlate”, une dystopie misogyne terrifiante qui s’est érigée en véritable manifeste féministe à l’ère du mouvement #MeToo. “C’est le genre de choses qui s’échappent du livre pour entrer dans le monde réel. L’auteur a zéro contrôle dessus”, a malicieusement commenté la romancière de 79 ans lors d’une conférence de presse, sans cacher ses opinions féministes.

Margaret Atwood aura mis près de 35 ans à imaginer cette suite, inspirée par les questions que lui posaient ses lecteurs. Des événements ont aussi alimenté sa réflexion.

“J’y pensais dans les années 90, puis le 11 septembre (2001) a changé” la société, dit-elle. “Vous ne vous souvenez peut-être pas, mais il était une fois (un monde) où il n’y avait pas de sécurité dans les aéroports… On est devenus plus craintifs”, a relevé l’écrivaine, également influencée par la crise financière de 2008 ou la victoire du président américain Donald Trump en 2016.

Ce second tome, mis en vente mardi, s’annonce déjà comme un best-seller: il a été sélectionné pour le Booker Prize 2019, la plus prestigieuse récompense littéraire britannique, et son adaptation en série est déjà en cours.

Il devrait suivre la voie du premier tome, dont la série TV à succès diffusée en 2017 a relancé les ventes, avec huit millions de copies dans le monde pour l’édition anglaise. La traduction française des “Testaments” paraîtra le 10 octobre chez Robert Laffont.

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11 septembre 2019 - 14h08