L'Institut de médecine tropicale d'Anvers devient le centre de référence sur la rage

L’Institut de médecine tropicale d’Anvers (IMT) est, depuis début juillet, le seul hôpital pouvant effectuer la prophylaxie post-exposition (PPE) avec immunoglobulines – soit l’un des traitements immédiats d’une personne ayant été mordue et donc exposée à la rage. L’IMT est dès lors l’unique centre de référence sur cette maladie rare et est à disposition des professionnels qui suspectent un cas de rage chez un de leurs patients, annonce-t-il jeudi. Le traitement de base en cas d’exposition à la maladie ne change pas. La blessure doit toujours être nettoyée au savon et à l’eau dans un premier temps, avant d’être lavée avec une solution de povidone iodée (un antiseptique). Le médecin doit ensuite classifier la personne exposée dans la catégorie de risque appropriée. De là, il saura si le traitement dit PPE, qui vise à éviter que le virus ne pénètre dans le système nerveux central, doit comporter ou non des immunoglobulines.
Si le cas n’en nécessite pas, tous les médecins traitants ou cliniques de voyage pourront continuer eux-mêmes le traitement post-exposition. Dans le cas contraire, seul l’IMT pourra s’occuper du cas, avec la collaboration de l’hôpital universitaire d’Anvers (UZA) qui est habilité à stocker les immunoglobulines.
L’Institut de médecine tropicale est donc désormais le centre d’expertise sur la rage en Belgique. Le médecin qui suspecte une possibilité de la maladie chez un patient peut donc contacter les experts de l’IMT afin d’obtenir un avis. Un service de garde est mis en place en dehors des heures de bureau et les week-ends.
“L’objectif est de s’assurer que les patients bénéficient des meilleurs soins possibles”, précise la ministre de la Santé publique Maggie De Block. “La rage est une pathologie rare qui nécessite des soins pointus prodigués par des équipes spécialisées. Il était donc important de centraliser l’expertise et les connaissances des experts dans un centre de référence.”
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la rage tue environ 59.000 personnes dans le monde chaque année. Elle est cependant très rare en Europe, puisque 99% des cas mortels surviennent en Afrique. Reste que le risque zéro n’existe pas et que la maladie s’avère mortelle à 100% dès que les symptômes – fièvre, douleurs, fourmillements, démangeaisons ou sensations de brûlure inexpliquées à l’endroit de la blessure – se font sentir. Il est impératif de consulter un médecin après tout contact avec un animal susceptible d’avoir la rage.

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06 juillet 2017 - 11h50