L'ingénierie fiscale de la multinationale RB coûte 8 millions par an à la Belgique

Grâce à l’ingénierie fiscale, la filiale belge de la multinationale Reckitt Benckiser (RB) a réduit sa facture fiscale de 8 millions par an en Belgique, selon un rapport d’Oxfam rapporté par Le Soir jeudi. La société britannique, propriétaire des marques Vanish, Durex ou Calgon, dispose d’une filiale en Belgique dont le bénéfice a fondu de 30 à 2 millions d’euros en an.
Alors qu’en moyenne, RB payait annuellement 10 millions à l’Etat belge au titre d’impôt des sociétés, elle n’en paye plus que 2,1 millions depuis 2013. Soit une perte de près de 8 millions par an pour l’Etat belge.
L’explication réside dans le fait que RB a réduit sa base taxable belge, en transférant une partie de ses profits vers les Pays-Bas, où ils sont sans doute moins taxés. “RB a conclu un ruling avec les autorités néerlandaises qui permet l’exonération d’impôts de 75 % des bénéfices”, affirme Oxfam.
Cette logique fiscale est observée dans d’autres filiales comme en France, Australie, ou Nouvelle-Zélande, où les bénéfices ont brutalement chuté depuis 2013.

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13 juillet 2017 - 07h25