Les mesures des émissions réelles des véhicules diesel confirment leur niveau très élevé

Une étude des émissions en conditions réelles de circulation des véhicules diesel à Bruxelles, présentée lundi matin, démontre que leur niveau de pollution est bien plus élevé qu’indiqué par les constructeurs. Sur base des mesures effectuées en différents endroits de la capitale, il apparaît que les voitures diesel Euro 4, appelées à disparaître du trafic de la capitale en 2022, sont responsables de près de la moitié des émissions de particules fines (PM) des voitures mesurées, alors que ces véhicules ne représentaient que 12% des véhicules mesurés. Les voitures diesel Euro 5, appelées à disparaître en 2025 et qui représentaient quant à elles 20% de l’ensemble, étaient responsables de 40% des émissions de monoxyde d’azote des voitures.

Parmi les véhicules dont le nombre de particules (PN) à l’échappement a été mesuré, 5% des véhicules diesel censés être équipés d’un filtre à particules présentaient des concentrations de PN indiquant un dysfonctionnement ou retrait du filtre à particules. Ces 5% de véhicules étaient responsables de plus de 90% des émissions totales de PN mesurées.

En partenariat avec l’International Council for Clean Transportation (ICCT), Bruxelles Environnement a mesuré pendant plusieurs semaines les émissions de 130.588 véhicules en circulation dans la Région de Bruxelles-Capitale. Ces mesures ont été réalisées à l’aide de la technologie « remote sensing » entre octobre et décembre 2020, à huit endroits de la Région. Pendant trois jours, en collaboration avec le centre de contrôle technique La Sécurité Automobile et le GOCA Flandre, des mesures complémentaires du nombre de particules à l’échappement ont été réalisées pour un échantillon d’environ 600 véhicules.

Pour le ministre bruxellois de l’Environnement et de la Santé, l’étude souligne l’importance des prochaines échéances de la LEZ pour la qualité de l’air et démontre si besoin en est que les tests d’homologation des véhicules du diesel par le secteur, “c’était n’importe quoi”.

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22 novembre 2021 - 11h57