Les coordinateurs logistiques de MSF découvrent les innovations technologiques de l'ONG

Un hôpital en modules préfabriqués que même des novices peuvent monter en trois mois et qui dure 30 ans, des drones pour repérer des zones inondées, des blocs opératoires ambulants qui suivent la ligne de front dans un pays en guerre,… Toutes ces innovations ont été mises au point pour l’ONG Médecins sans frontières (MSF) et sont actuellement déployées sur le terrain. Cette semaine, les coordinateurs logistiques de l’association sont réunis à Bruxelles pour les découvrir et aussi formuler leurs desiderata en matière de technologies. “Les activités de MSF ne cessent d’augmenter, de 5 à 8% par an. Nos interventions sont aussi de plus en plus complexes, avec des contextes géopolitiques extrêmement instables. On doit donc sans cesse innover”, explique Jean Pletinckx, directeur de l’énorme département de l’ONG consacré au non-médical. Pour assurer ses missions de soins aux populations en danger, MSF a en effet des besoins immenses en termes de matériel et logistique.
“Pour installer un hôpital, un camp de réfugiés ou encore un centre de vaccination, il nous faut un ensemble de moyens techniques de construction, de gestion des équipements bio-médicaux mais aussi de production d’énergie, d’eau, de gestion des déchets, de communication, etc. On travaille dans des zones souvent éloignées de tout, et il faut évidemment pouvoir s’adapter à chaque environnement”, poursuit Jean Pletinckx.
Grâce aux moyens et à l’expertise dont l’organisation internationale dispose, elle est souvent “pionnière” dans les innovations humanitaires, souligne le directeur. En permanence, de partenaires extérieurs adaptent à ses exigences très spécifiques des avancées technologiques existantes sur le marché.
Récemment, MSF a ainsi construit une maternité à Doro, au Soudan du Sud, composée uniquement de modules préfabriqués qui se montent “comme des Legos”. L’air y est supportable même à plus de 40 degrés et, malgré sa rapidité d’installation, l’infrastructure devrait durer 30 ans.
“Je suis sûre que d’autres organisations humanitaires vont maintenant commander des modules identiques”, prédit M. Pletinckx.

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21 juin 2017 - 19h05