Les bourgmestres flamands opposés à la mise à disposition de policiers locaux

Le bourgmestres flamands s’opposent aux plans du ministre de l’Intérieur Jan Jambon (N-VA) visant à contraindre les zones de police locale à mettre leurs unités à disposition d’autres corps en cas de besoin, rapportent mercredi De Morgen et Het Laatste Nieuws. Une note de travail stipule que la police locale sera obligée de mettre ses agents à disposition si d’autres corps en font la demande. En cas de refus, une amende pourrait être infligée.

Les bourgmestres flamands se cabrent face à cette mesure. “Les corps locaux sont déjà sous pression”, explique le bourgmestre de Gand Daniel Termont (sp.a). “On pourra nous sanctionner financièrement si nous ne sommes pas capables de fournir des hommes en période de tension, alors que la demande en renfort est forte pour les contrôles frontaliers ou encore les manifestations à Bruxelles.”

Il a rédigé un courrier au vitriol à l’attention de M. Jambon avec Wim Dries (CD&V), bourgmestre de Genk et président de l’Union des villes et communes flamandes (VVSG).

Le cabinet du ministre tente de calmer le jeu en soulignant qu’il ne s’agit pour l’instant que d’un projet. Il précise que la loi exige déjà des 189 zones de police de mettre leur personnel à disposition par solidarité avec les autres corps ou au profit de la police fédérale. “Nous voulons rendre ces dispositions obligatoires, avec la collaboration des corps. Mais le fait que cela soit sanctionné d’une amende ou récompensé n’a pas encore été décidé.”

Partager l'article

21 juin 2017 - 08h55