Les Belges réceptifs au concept de Santé Positive

En marge d’un symposium consacré au concept de Santé Positive, organisé vendredi à Bruxelles par la Mutualité chrétienne (MC), celle-ci a sondé 8.600 de ses membres sur différents aspects de la vie quotidienne ayant, selon eux, une influence sur leur santé. Il en ressort que la quasi-totalité des répondants associent le fait d’être en forme, le sommeil, la nutrition ou la condition physique à leur santé. La mutuelle lance à l’occasion de ce colloque le réseau “Santé Positive Belgique”, qui fournira des outils, mènera des études et établira des propositions pour ancrer cette vision de la santé dans la société. Le concept de Santé Positive, développé par la scientifique et médecin néerlandaise Machteld Huber, rencontre un succès grandissant aux Pays-Bas. Il repose sur la capacité “à relever soi-même tous les défis physiques, émotionnels et sociaux de la vie”, souligne dans un communiqué la Mutualité chrétienne. Le concept englobe six dimensions du quotidien: les fonctions physiques, le bien-être mental, le sens de la vie, la participation sociale, la qualité de vie et le fonctionnement au quotidien. Chacune de ces dimensions renvoie à sept questions reprenant 42 aspects ayant une influence sur la santé.

La Mutualité chrétienne a souhaité demander à ses membres dans quelle mesure ces aspects ont un lien avec leur santé. En premier lieu, les sondés ont fait référence aux fonctions physiques. La qualité de vie (être heureux, bien dans sa peau, …) a également une influence importante sur la santé, estiment 93% des répondants, tout comme le fonctionnement quotidien, à savoir gérer son argent, s’occuper de soi, etc. (89%). La participation sociale est aussi mentionnée (82%).

“De nos jours, notre approche des soins de santé part encore trop souvent du principe qu’être en bonne santé se résume à ne pas être malade”, commente Jean Hermesse, secrétaire général de la MC. “Nous n’agissons que si nous nous sentons mal. Et les médecins répondent le plus souvent à nos plaintes physiques et mentales en nous prescrivant des traitements. Or, nos membres signalent clairement que la santé représente bien plus qu’être en forme physiquement.”

“Plus de 400.000 personnes sont aujourd’hui en incapacité de travail de longue durée. C’est le nombre le plus élevé jamais atteint. (…) L’approche de la santé montre ainsi ses limites”, ajoute Jean Hermesse.

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01 juin 2018 - 13h51