L'effet de la décision américaine "pas encore clair"

L’impact de la décision américaine de se retirer de l’accord de Paris sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre “n’est pas encore clair”. L’application des engagements dépend aussi de villes et du secteur privé, a insisté vendredi à Genève un porte-parole du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). “L’accord de Paris va continuer”, a dit devant la presse Jonathan Lynn. Mais “nous avons besoin de la science plus que jamais pour informer les responsables politiques”, alors que l’impact humain sur le réchauffement climatique a été prouvé.

Une sortie américaine va prendre au moins trois ans, a rappelé le porte-parole. Selon certaines études, ce départ pourrait être responsable d’une hausse supplémentaire de 0,3 degré à l’horizon 2100, a rappelé de son côté un responsable de l’Organisation météorologique mondiale (OMM).

L’organisation va continuer de sensibiliser les Etats et la population. Et “des déclarations comme celles d’hier vont nous aider” parce qu’elles mettent la question du climat au centre des discussions publiques, a dit le directeur du département du climat à l’OMM Johannes Cullmann.

Depuis l’annonce du président Donald Trump, le nombre de débats sur les réseaux sociaux, y compris aux Etats-Unis, est considérable. M. Trump avait par ailleurs expliqué récemment prévoir que les Etats-Unis ne contribuent plus ni au Fonds vert pour le climat, pour lequel ils ont donné un milliard de dollars, ni à la Convention climat de l’Onu, ni au Giec.

“Les Etats-Unis sont l’un des plus grands, sinon le plus grand (contributeur du Giec) depuis de nombreuses années”, a dit de son côté M. Lynn. L’accord de Paris avait été conclu par 194 pays dont la Belgique. Après l’annonce de M. Trump, plusieurs Etats importants ont déjà réaffirmé leur engagement.