Le taux d'activité des femmes diminuera le risque de pauvreté des pensionnés d'ici 2060

Le taux de risque de pauvreté des pensionnés devrait diminuer d’ici 2060 en Belgique. Tel est l’enseignement principal du rapport annuel du Comité d’étude sur le vieillissement (CEV) publié mercredi. De plus de 8% en 2015, le taux de risque de pauvreté des pensionnés devrait passer sous la barre de 6% en 2060, avec une accélération de la diminution à partir de 2030, selon les perspectives du CEV.

La baisse projetée du risque de pauvreté s’explique dans un premier temps par une revalorisation des allocations sociales. Le relèvement des minima et de la GRAPA (Garantie de revenus aux personnes âgées) ont déjà contribué à cette diminution, en cours depuis 2010. Ensuite, à partir de 2030, la baisse s’expliquera par la progression du taux d’activité des femmes. Celles qui n’ont pas de carrière ou une carrière très courte seront de moins en moins nombreuses. De plus en plus de femmes disposeront dès lors d’une pension plus élevée et sortiront du risque de pauvreté, et ce malgré une augmentation des minima inférieure à l’augmentation du seuil de pauvreté.

En 2060, le coût budgétaire des pensions devrait mobiliser 12,5% du PIB contre 10,5% en 2016, selon le CEV, ce qui constitue toutefois une diminution de 0,1% par rapport aux perspectives établies l’année dernière. Selon le ministre des Pensions Daniel Bacquelaine, cette différence s’explique par l’intégration dans le rapport de la prise en compte des périodes d’études dans le calcul de la pension. Cette réforme est actuellement bloquée par une procédure en conflit d’intérêt introduite par le parlement de la Cocof. La réunion de concertation qui s’est tenue mardi n’a rien donné, selon le ministre. Le dossier doit maintenant être examiné par le Sénat puis le Comité de concertation. M. Bacquelaine espère néanmoins un vote à la Chambre au mois d’octobre pour une entrée en vigueur au 1er novembre.

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12 juillet 2017 - 13h35