"Le réseau de mesure est conforme aux exigences européennes", dit Bruxelles Environnement

“Le réseau de mesure est conforme aux exigences européennes” en matière de surveillance de la qualité de l’air, a affirmé Bruxelles Environnement mardi, en réaction à une étude de l’ONG ClientEarth, parue mardi matin dans la presse, et qui dénonce l’insuffisance des mesures contre la pollution dans la capitale. Selon les mesures de l’ONG européenne, les concentrations de dioxyde d’azote (NO2) sur certains grands axes bruxellois dépassent largement la limite à ne pas excéder en moyenne annuelle, fixée à 40 microgrammes depuis 2010. C’est le cas, notamment, rue de la Loi, rue Belliard et avenue des Arts, où les valeurs observées oscillaient entre 69,22 et 99,44 microgrammes par m3 entre février et mars dernier.

L’ONG souligne en outre que la station de mesure du carrefour Arts-Loi donne des chiffres qui ne sont pas officiellement rapportés à la Commission européenne par les autorités bruxelloises, sous prétexte qu’elle a été placée trop près du trafic.

La règlementation européenne prévoit que pour tous les polluants, les points de prélèvement liés à la circulation soient distants d’au moins 25 mètres de la limite des grands carrefours et pas à plus de 10 mètres de la bordure du trottoir. “Or, la station Arts-Loi se trouve à moins de 25 mètres de distance d’un carrefour important et ne respecte donc pas le critère susmentionné. Ces mesures représentent une pollution extrêmement locale, limitée à la proximité du carrefour, mais ne sont pas représentatives de la qualité de l’air dans les environs”, argue Bruxelles Environnement.

“En ce qui concerne le dioxyde d’azote, il faut au moins quatre points de prélèvement en Région bruxelloise. Cette contrainte est largement respectée, puisque huit stations sont actuellement rapportées à l’Agence européenne de l’Environnement (Berchem-St-Agathe, Neder-over-Heembeek, Haren, Molenbeek-St-Jean, Ixelles, Uccle, Woluwe-St-Lambert et Sainte-Catherine)”, poursuit l’administration bruxelloise en charge de la surveillance de la qualité de l’air.

Onze points de prélèvement mesurent par ailleurs la concentration de particules fines PM10 ety PM2.5 à Bruxelles, tandis que la directive européenne en impose au moins six.

Ce n’est pas la première fois que la capitale est montrée du doigt en la matière. L’an dernier, la Commission européenne avait déjà adressé une mise en demeure à la Belgique concernant la violation répétée des valeurs limites en matière de dioxyde d’azote (NO2). Le Conseil des ministres européens avait ensuite pointé “les sérieux problèmes de pollution” dont souffre Bruxelles. Et des citoyens ont porté plainte contre le gouvernement régional en exigeant des mesures plus ambitieuses contre la pollution de l’air.

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13 juin 2017 - 19h15