Le président de la fédération russe d'athlétisme s'excuse pour les pratiques de dopage

Le nouveau président de la fédération russe d’athlétisme (RusAF) Dmitry Shlyakhtin s’est excusé publiquement jeudi pour les pratiques de dopage qui ont placé la Russie dans la tourmente. L’IAAF a d’ailleurs décidé de maintenir jeudi la suspension des compétitions internationales prononcée à l’encontre de la Russie à la veille de la première journée des Championnats du monde de Londres. Le Congrès a en effet suivi la recommandation prononcée lundi par le Conseil mondial de l’IAAF de poursuivre cette sanction en place depuis novembre 2015. Une prolongation votée à la majorité des deux tiers, 166 à 21, par les 187 pays membres.

Rune Andersen, le patron de la Task Force mise en place pour surveiller les progrès de la Russie en matière antidopage, avait estimé que des progrès avaient été réalisés par la Russie mais les jugeait insuffisants. “Leur sort est entre leurs mains, ils peuvent s’appliquer à faire cela sans délai supplémentaires”, a ajouté Andersen qui a ouvert la porte à une réintégration de la Russie en novembre prochain.

Shlyakhtin s’est quant à lui défendu lors du congrès et a promis que les pratiques de dopage généralisé et de couverture des athlètes dopés ne se reproduiraient plus. Il a également affirmé qu’il était prêt à soutenir les lanceurs d’alertes comme Yuliya Stepanova.

“Nous sommes convaincus qu’avec les tests, les lanceurs d’alertes sont désormais une source effective d’information sur les violations des normes anti-dopage et cela est très important”, a déclaré Shlyakhtin devant le congrès. “Notre objectif principal est de faire tout notre possible pour être certains que nos athlètes ne se dopent pas.”

Déjà exclue des JO-2016 à Rio, la Russie ne sera pas au départ des Championnats du monde à Londres qui débutent vendredi et se terminent le 13 août. Certains athlètes russes ont toutefois la possibilité de s’aligner sous drapeau neutre sous certaines conditions strictes. Dix-neuf d’entre eux participeront ainsi aux Mondiaux.

L’IAAF a en effet proposé une porte de sortie aux athlètes russes qui pouvaient démontrer que leurs parcours et méthodes d’entraînement n’avaient pas été entachés par le système généralisé de dopage. L’un des critères stipule notamment qu’aucun d’entre eux ne doit figurer dans le rapport McLaren.

Des réanalyses des échantillons prélevés lors des Mondiaux de Pékin en 2015 sont également obligatoires si les athlètes y ont participé.