Le pape François atterrit en Ouganda, deuxième étape de sa tournée africaine
Le pape François est arrivé vendredi après-midi en Ouganda, deuxième étape de sa tournée africaine après le Kenya voisin, a constaté un journaliste de l’AFP. L’appareil transportant le souverain pontife a atterri peu après 17H00 (15H00 HB) sur l’aéroport d’Entebbe, à une quarantaine de km de Kampala, au son des percussions.
Le pape a été accueilli à sa descente d’avion par le président Yoweri Museveni – au pouvoir depuis près de 30 ans – et son épouse, en présence de plusieurs dignitaires politiques et religieux. Une salve a été tirée en son honneur.
De nombreux Ougandais de tous âges étaient massés le long du trajet menant au palais présidentiel, où le pape doit ensuite s’entretenir avec le président Museveni.
Il y prononcera le premier discours de son séjour d’un jour et demi dans ce pays au passé tragique de guerres, de violences et de dictatures, avec un taux particulièrement élevé de victimes du sida. Il terminera ensuite une journée chargée à Munyonyo, près de Kampala, où en 1886 le roi ougandais Mwanga avait condamné à mort de jeunes pages chrétiens qui avaient refusé d’adjurer leur foi et de devenir ses esclaves sexuels.
Avant de quitter le Kenya, François, 78 ans, avait dénoncé “l’injustice atroce” faite aux habitants des bidonvilles africains, devant les habitants de l’un d’entre eux à Nairobi, puis s’était adressé à la jeunesse kényane dans un grand stade de la ville, l’enjoignant de ne pas céder à la corruption, au tribalisme et à la radicalisation.
Les forces de sécurité ougandaises seront déployées en nombre sur l’itinéraire du pape, dans un pays qui, comme le Kenya, fournit un contingent militaire à la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom) et qui a déjoué récemment plusieurs attentats des islamistes shebab somaliens.
Quelque 47% des Ougandais (soit plus de 17 millions) sont catholiques. L’Ouganda est un des pays où les institutions sociales de l’Eglise sont les plus actives en Afrique.
Dimanche, le pape s’envolera pour Bangui, capitale de la Centrafrique, déchirée depuis 2013 par des affrontements entre milices chrétiennes et musulmanes – dernière étape, et la plus risquée, de cette première tournée en Afrique de son pontificat.