Le pape demande à l'Onu d'aider le Venezuela

Le pape François a lancé lundi un appel à l’Onu pour aider le Venezuela à sortir de sa crise économique, politique et sociale, en parlant à la presse dans l’avion qui le ramenait de Colombie. “Le plus douloureux est le problème humanitaire. Il y a tant de gens qui fuient ou qui souffrent. C’est un problème humanitaire auquel il faut répondre. Je crois que l’Onu doit se faire entendre pour aider”, a déclaré le pontife argentin. “Je crois que le Saint-Siège a parlé de manière forte et claire”, a-t-il ajouté, interrogé sur les obstacles aux efforts pour faciliter le dialogue entre le gouvernement de Nicolas Maduro et l’opposition. “Ce que Maduro pense, il doit le dire lui. Je ne sais pas ce qu’il a en tête.”

“Le Saint-Siège a fait beaucoup (…). Je me suis exprimé, aussi bien en privé que plusieurs fois à l’angélus, en cherchant une voie de sortie, en offrant de l’aide pour sortir. Il semble que la situation est très difficile”, a-t-il expliqué.

La crise au Venezuela est l’une des grandes préoccupations du pape, qui a lancé pendant son voyage en Colombie un appel au dialogue et contre la violence dans le pays voisin. Revenant sur la Colombie, le pape a remercié l’ENL, la dernière guérilla guévariste ayant signé un cessez-le-feu la veille de son arrivée. “La guérilla, les paramilitaires, ceux de la drogue… La corruption a provoqué des péchés graves qui ont généré la haine. Mais il y a des étapes qui donnent de l’espoir et la dernière a été le cessez-le-feu de l’ELN, que je remercie”, a-t-il déclaré.

Le pontife argentin n’a pas semblé affecté par l’hématome qu’il s’est fait en se cognant dimanche à Cartagène contre la paroi vitrée de sa papamobile, quand le véhicule a brusquement freiné à cause de la foule. “J’étais tourné pour saluer les enfants, je n’ai pas vu la vitre et poum”, a-t-il raconté. A la fin de son voyage, il a aussi salué l’attitude des foules qui se sont pressées à tous ses rendez-vous. “J’ai été touché par la joie, la tendresse, la jeunesse, la noblesse du peuple colombien, qui n’a pas peur de s’exprimer.”