Le nouveau tir nord-coréen, une "provocation dangereuse" (Moon), "inacceptable"

Le tir de projectile effectué dimanche matin par Pyongyang depuis le nord-ouest du territoire nord-coréen était bien un tir de missile balistique, a confirmé l’armée américaine peu après. Ce nouveau tir, survenu quelques jours seulement après l’élection du nouveau président sud-coréen Moon Jae-In, constitue une “provocation dangereuse”, a réagi ce dernier. Moon, qui a pourtant ouvert la porte à un dialogue avec le voisin du nord dès son entrée en fonctions, a condamné le tir, après une réunion d’urgence de son conseil de sécurité national, rapporte l’agence Yonhap. Il a souligné qu’il constituait une violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies et mettait en péril la sécurité de la région, selon la même source.
De son côté, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a qualifié ce nouvel évènement de “totalement inacceptable”, ajoutant que les tests répétés du régime de Kim Jong-un étaient une “grave menace” envers le Japon. Un porte-parole du gouvernement nippon a précisé dans la matinée de dimanche que le missile tiré depuis Kusong a voyagé durant 30 minutes, parcourant environ 800 kilomètres avant de s’abîmer en mer du Japon, à environ 400 kilomètres à l’est du territoire nord-coréen.
L’agence japonaise Kyodo rapporte que ce missile a atteint, en vol, une altitude de 1.000 kilomètres. Le gouvernement cherche à comprendre s’il s’agit d’un nouveau type de missile.
Le projectile, qui a donc fini dans les flots entre la Corée du Nord et les îles japonaises, n’a “pas menacé l’Amérique du Nord”, précisent les forces armées américaines en charge du Pacifique. Selon un communiqué du US Pacific Command, le trajet du missile “ne correspondait pas à un missile balistique intercontinental”. Il rappelle au passage rester fidèle à sa mission de “collaboration étroite” avec “les alliés japonais et de Corée du Sud” en vue de “maintenir la sécurité”.

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14 mai 2017 - 05h00