Le nombre de victimes de mines antipersonnel a augmenté de 12% entre 2013 et 2014

Selon le rapport 2015 de l’Observatoire des mines, 3.678 personnes dans le monde ont été tuées ou blessées par des mines ou des restes explosifs de guerre en 2014, une augmentation de 12 % par rapport à 2013, annonce jeudi l’ONG Handicap International. La recrudescence de l’utilisation d’engins explosifs improvisés par des groupes armés non étatiques est particulièrement inquiétante, ajoute le rapport. Comme dans les rapports précédents, la grande majorité des victimes étaient des civils. Le taux a atteint 80% en 2014, dont 39% d’enfants. “Nous pouvons craindre encore plus de territoires contaminés et de victimes à l’avenir”, affirme Anne Héry, directrice du Plaidoyer à Handicap International, citée dans le communiqué. Dix pays sont ainsi touchés par l’utilisation de ce type d’armes par des groupes rebelles: l’Afghanistan, la Birmanie, la Colombie, l’Irak, la Libye, le Pakistan, la Syrie, la Tunisie, l’Ukraine et le Yémen.

L’utilisation par les gouvernements est restée faible, précise le rapport. Seules la Corée du Nord, la Birmanie et la Syrie, qui n’ont pas ratifié le Traité d’interdiction des mines antipersonnel, ont eu recours à ces munitions. “Alors qu’un certain nombre de conflits dans le monde se pérennisent ou se compliquent, la stigmatisation de ces armes doit être totale. L’application du Traité est le meilleur rempart contre tout recul”, fait valoir Anne Héry.

Handicap International mène des activités de déminage, d’éducation aux risques, d’assistance aux victimes ou de plaidoyer dans 43 pays, notamment en Syrie, en Irak et en Ukraine. Le rapport est publié alors que les 162 Etats parties au Traité, dont la Belgique, doivent se réunir de lundi à vendredi à Genève.

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26 novembre 2015 - 10h20