Le gouvernement approuve le contrôle budgétaire

Le gouvernement a approuvé vendredi le contrôle budgétaire 2021. Le déficit s’élève à 29,94 milliards d’euros (6,3% du PIB), soit un peu plus que la situation décrite par le comité de monitoring le mois passé où il s’élevait à 29,32 milliards d’euros, ressort-il d’un communiqué de la secrétaire d’Etat au Budget, Eva De Bleeker. Cet exercice est réalisé dans un contexte de crise inégalé depuis la IIe Guerre mondiale. Selon des chiffres communiqués par le cabinet du Premier ministre, Alexander De Croo, au total 23,2 milliards (15,5 milliards en 2020 et 7,7 milliards en 2021) ont déjà été engagés à l’échelon fédéral dans lutte contre la pandémie de Covid-19.

La Chambre a approuvé jeudi un ajustement du budget qui augmentait de 575 millions d’euros la provision qui sert à financer les mesures de lutte contre le coronavirus. Vendredi, le gouvernement a approuvé un certain nombre de dépenses de l’ordre de 154,5 millions. Des moyens de l’ordre de 21 millions permettront à diverses administrations de faire face au surcroît de travail (Sciensano, INAMI, SPF Santé, Intérieur et Affaires étrangères). Par ailleurs, 72,4 millions serviront à supporter le coût du régime de pension des anciens gendarmes. Les services d’inspection recevront 300.000 euros de plus pour la lutte contre la fraude fiscale et sociale.

Le gouvernement a également fait un pas de plus pour définir la trajectoire budgétaire des années à venir. L’accord de majorité Vivaldi a prévu un effort fixe annuel de 0,2% du PIB. Celui-ci a été inclus dans le budget 2021 et représente 952 millions. Le gouvernement s’y tiendra dans le cadre de ce contrôle. A partir de l’an prochain, un effort variable d’au moins 0,2% s’ajoutera à l’effort fixe. Il pourrait être plus élevé. “Les perspectives économiques détermineront s’il est possible d’augmenter cet effort variable. Les derniers chiffres pour 2022, 2023 et 2024 indiquent provisoirement que c’est effectivement le cas et que l’effort variable pourrait atteindre 0,3%”, a souligné Mme De Bleeker.

La secrétaire d’Etat entend mener un contrôle quotidien précis et attentif des dépenses engagées dans ce contexte difficile. Le “monitoring” sera donc accru afin que les dépenses temporaires demeurent bien temporaires et ne se poursuivent pas après la pandémie et que les investissements produisent les effets attendus, a-t-elle ajouté.

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02 avril 2021 - 18h30