Le gendarme américain des marchés veut auditionner le rappeur Jay-Z
Le gendarme américain des marchés financiers, la Securities and Exchange Commission (SEC), a saisi la justice au sujet du rappeur Jay-Z qu’elle souhaite entendre dans le cadre d’un dossier de manipulations comptables, ce que refuse l’artiste new-yorkais. La SEC a lancé en 2015 une enquête sur la société Iconix, qui contrôle un portefeuille de marques de vêtements et de chaussures, notamment Pony, Umbro, Lee Cooper ou encore Rocawear.
Cette dernière a été créée en 1999, alors que le streewear commençait à décoller, par Jay-Z, Shawn Carter de son vrai nom, et son partenaire du label Roc-A-Fella Records, Damon Dash.
En 2007, Iconix a acheté la marque pour 204 millions de dollars, mais Jay-Z a conservé des parts et est resté impliqué dans la gestion stratégique de Rocawear.
En 2016, puis en mars 2018, Iconix a passé deux provisions pour tenir compte de la baisse de valeur de Rocawear, pour la totalité du prix payé en 2007.
La SEC s’intéresse à ces opérations dans le cadre d’une enquête sur les comptes d’Iconix, ouverte après le lancement d’une action en nom collectif par des actionnaires du groupe, en 2015.
Ces actionnaires reprochent à la société d’avoir communiqué des résultats comptables qu’elle savait erronnés, dans le cadre des publications trimestrielles obligatoires.
Le gendarme des marchés indique avoir déjà adressé à Jay-Z deux convocations pour une audition, en novembre 2017 et en février, mais qu’il n’y a jamais répondu favorablement.
Dans une déclaration transmise à l’AFP, un porte-parole des avocats du rappeur a laissé entendre que ce dernier se refusait toujours à être entendu par la SEC.