Le conflit au sud des Philippines attire de jeunes Indonésiens radicalisés

L’agence de contre-terrorisme indonésienne affirme que des jeunes ressortissants indonésiens radicalisés continuent d’être attirés par le sud des Philippines, où les combats entre l’armée et l’insurrection islamiste sont en cours depuis plus d’un mois dans la ville de Marawi. Un haut fonctionnaire de l’agence de lutte contre le terrorisme BNPT, interrogé par le groupe de médias Australian broadcasting corporation, a affirmé que des Indonésiens avaient été arrêtés tentant de rejoindre Marawi, que d’autres étaient retournés en Indonésie et d’autres encore avaient été tués.
“L’Indonésie ne va pas être utilisée comme une base, mais comme un lieu de recrutement”, est d’avis l’inspecteur général Hamidin. Il met en outre en garde contre un risque d’infiltration en Birmanie. “La Birmanie a le potentiel d’être une menace future.”
On estime qu’une vingtaine de combattants indonésiens se trouvent aux Philippines, mais ce nombre n’est pas confirmé par le gouvernement.
L’armée gouvernementale philippine a été déployée dans le sud du pays, autour de la ville de Marawi, pour lutter contre des militants islamistes, alliés avec le groupe terroriste Etat islamique, actif au Moyen-Orient. Le conflit a déjà fait 730 morts, dont 122 soldats et 523 combattants islamistes. Une quarantaine de civils ont été exécutés dans cette région à 800 km de la capitale Manille.
L’insurrection détiendrait quelque 300 personnes en otage dans les zones de combats, qui, selon l’armée, ont désormais été réduites à un moins d’un kilomètre carré.
La situation qui a terriblement dégénéré et les combats des mois passés ont forcé des milliers de personnes à fuir la ville et ses abords.