Le bonheur par le vide: leçon de rangement japonaise aux Américains

Après s’être retrouvée temporairement sans-abri en 2011, Sarah Eby, une Américaine, a commencé à accumuler des objets afin de ne plus jamais avoir le sentiment de ne rien posséder. “Lorsque j’ai emménagé dans mon appartement, c’était tout vide”, a raconté à l’AFP cette maman d’un enfant, originaire d’Arvada dans le Colorado. “J’ai acheté tout ce que je pouvais pour faire en sorte de me sentir chez moi.” Mais après avoir déménagé plusieurs fois, la pagaille a commencé régner. Aujourd’hui, inspirée par la gourou japonaise de l’organisation Marie Kondo, la jeune femme de 27 ans affirme avoir banni le chaos de sa vie pour de bon.

Le livre de Marie Kondo, “La magie du rangement”, fait l’objet d’un véritable culte depuis sa publication aux Etats-Unis en 2014. Des millions de personnes ont adopté ses conseils visant à mener une vie plus ordonnée… et plus heureuse. Mais c’est en réalité la nouvelle émission sur Netflix de cette trentenaire, intitulée en français “L’art du rangement” qui a fait sensation. L’idée est simple: considérer chaque objet un par un, ne garder que ceux qui “procurent de la joie” et leur attribuer une place définie chez soi. A l’issue du processus, les adeptes se retrouvent avec beaucoup moins de biens en leur possession.

Presque du jour au lendemain, Marie Kondo est devenue une icône culturelle. Étayant la théorie de la Kondo-mania naissante, une étude de 2016 a d’ailleurs conclu que trop de bazar était mauvais pour le sentiment de bien-être. “C’est le contraire de ce que les gens peuvent penser”, explique Joseph Ferrari, professeur de psychologie à l’université DePaul de Chicago et co-auteur de l’étude. “Ils pensent qu’il faut avoir davantage de choses, et que les personnes vivant dans l’abondance sont plus heureuses. Non.” a-t-il.

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21 janvier 2019 - 16h41