L'association Muco investira 800.000 euros en faveur de la recherche scientifique

L’association belge Muco lance lundi une campagne intitulée “Achetez du temps pour les personnes atteintes de mucoviscidose”, à l’occasion de la semaine européenne de cette maladie héréditaire qui se tient du 21 au 27 novembre. L’association annonce également qu’elle investira, ces trois prochaines années, 800.000 euros en faveur d’une recherche scientifique qualifiée de “novatrice”. Celle-ci porte sur la fabrication en laboratoire de mini-intestins pouvant être multipliés en culture et servir de base pour tester par exemple l’efficacité de certains médicaments. La semaine européenne de la mucoviscidose est organisée dans plus de 40 pays européens par les différentes associations nationales de patients. L’initiative a pour but d’attirer l’attention sur la mucoviscidose et les personnes qui en sont atteintes. C’est à cette fin que la campagne “Achetez du temps pour les personnes atteintes de mucoviscidose” a été lancée en Belgique.

Elle dresse le portrait de Jasmine, Casimir, Pauline, Céline ou encore François, tous atteints de la mucoviscidose et n’espérant qu’une chose: que la maladie ne compromette pas leur avenir. “La mucoviscidose est une maladie héréditaire, due à une mutation du gène CFTR, qui entrave la respiration et la digestion, ce qui provoque des problèmes pulmonaires et des occlusions intestinales”, explique l’association qui précise qu’environ 1.400 personnes sont touchées par cette maladie dans notre pays.

La nouvelle recherche scientifique, actuellement menée dans un laboratoire de l’UZ Gasthuisberg à Louvain, en collaboration avec l’association Muco et 9 autres centres belges spécialisés en mucoviscidose, porte sur la fabrication de mini-intestins (également appelé organoïdes) à partir d’un petit échantillon prélevé sur la muqueuse du rectum, la dernière partie du gros intestin.

Ces mini-intestins peuvent être multipliés en culture et servir de base pour tester par exemple l’efficacité de certains médicaments ou combinaison de médicaments sur le fonctionnement de la protéine CFTR. “Grâce à cette recherche, les organoïdes sont en passe de devenir un instrument incontournable pour une médecine de précision capable de déterminer quels sont les traitements les plus efficaces pour chaque patient de manière spécifique”, souligne encore l’association.

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21 novembre 2016 - 16h40