L’action syndicale menée au Domaine de Chevetogne constatée par un huissier

L’action syndicale menée dimanche au Domaine de Chevetogne, à l’initiative de la CGSP, a été constatée par un huissier, indiquent plusieurs médias. Les travailleurs qui ont donné accès gratuitement au lieu risquent des sanctions.

La Province de Namur, propriétaire du domaine, avait prévenu ses agents qu’elle interdisait la gratuité dans le cadre de cette action. “Certes, les travailleurs et organisations syndicales disposent du droit à des actions collectives, mais cela ne confère nullement le droit aux agents d’exécuter leur travail en contradiction avec les instructions de l’employeur”, avait-elle indiqué vendredi dans un courrier envoyé à la CGSP. Finalement, les agents ont décidé de maintenir leur action en l’état. Outre l’accès gratuit au site, ils ont aussi vendu du pop-corn et de la barbe à papa à prix coûtant. Une manière d’entrer en contact avec les visiteurs et de leur faire part de leurs inquiétudes quant à l’avenir du domaine, auquel de grosses économies sont demandées dans le cadre de la réforme de la Province de Namur.
Dimanche, vers 11h00, le député-président provincial, Jean-Marc Van Espen (MR), est venu accompagné d’un huissier pour faire constater l’action syndicale. Des sanctions pourraient donc être formulées envers les travailleurs qui ont empêché les guichets d’ouvrir.
En parallèle à la réforme des provinces, le conseil provincial namurois a voté en septembre dernier la mise en régie ordinaire du Domaine de Chevetogne. En outre, celui-ci doit économiser 400.000 euros en 2021, 800.000 en 2022 et 1,2 million en 2023. Les travailleurs craignent une réduction de l’emploi, voire une privatisation à plus long terme. Ils ont proposé diverses solutions, notamment l’application d’un prix d’entrée en hiver, période durant laquelle l’accès au site est actuellement gratuit. Aucune n’a toutefois été acceptée par les élus provinciaux.

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23 mai 2021 - 23h03