La "super Lune" apparaît dans le ciel d'Europe, après l'Asie-Pacifique

Après l’Asie-Pacifique, la “super Lune” pouvait désormais être admirée plus à l’ouest, notamment au-dessus de l’Europe où les Athéniens qui l’ont vu se lever depuis l’Acropole étaient plus chanceux que les Bruxellois ou les Londoniens privés par les nuages de ce spectacle inédit depuis près de 70 ans. La “super Lune” est due à la concomitance de deux phénomènes astronomiques: la phase de pleine Lune tombe presque au moment où l’astre est au plus près de la Terre, et elle apparaît donc plus brillante et plus grande que la normale de jusqu’à 14%, selon la Nasa. La Lune, qui a atteint son point le plus proche de la Terre à 12H22 et a été pleine à 14H52, devait être visible partout dans le monde une fois la nuit tombée. Mais le spectacle dépend avant tout de la météo.

Autour de l’Acropole, des centaines de Grecs et touristes rassemblés pour l’occasion n’ont pas été déçus: les quelques nuages dans le ciel se sont dissipés à temps pour que le globe lunaire apparaisse dans toute sa rondeur entre les colonnes du monument antique, avant de baigner le site de sa lueur, a constaté un photographe de l’AFP.

Plus tôt, c’est l’Asie qui a salué la “super Lune”. A Sydney, des milliers de personnes ont afflué sur une petite plage de la banlieue est de la ville, et de bruyantes acclamations ont retenti lorsque l’astre a fait de brèves apparitions entre d’épais nuages gris, avant de disparaître.

La Lune se trouve lundi à “seulement” 356.509 km de la Terre, contre une distance moyenne de 384.400 km. Il faut remonter au 26 janvier 1948 pour avoir une “super Lune” dont la distance avec la Terre soit inférieure, et il faudra attendre le 25 novembre 2034 pour que la Lune se rapproche davantage de la Terre, selon Pascal Descamps, de l’Observatoire de Paris. Le phénomène est visible de partout à l’oeil nu quand le ciel est dégagé, mais avec des jumelles ou un télescope, la surface lunaire peut être observée comme jamais.

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14 novembre 2016 - 19h50