La Russie ouvre une enquête sur Alexeï Navalny pour extrémisme
Les autorités russes enquêtent sur le dissident Alexeï Navalny, accusé d’extrémisme à la suite d’une interview en début d’année dans laquelle il suggérait que le gouvernement devrait être violemment renversé, ont rapporté les médias d’État mardi.
Les enquêteurs pensent que l’opposant politique a, lors de l’interview du 27 avril avec la station de radio Ekho Moskvy (Écho de Moscou), proféré une “menace directe contre l’ordre constitutionnel russe”, selon l’agence d’État Tass, citant une source non divulguée des forces de l’ordre.
Au cours de l’interview, Navalny a notamment accusé le gouvernement de ne pas agir suffisamment pour soutenir les personnes à faible revenu, en particulier celles qui n’ont pas de salaires officiellement déclarés.
“S’ils veulent laisser 60 millions de personnes sur le carreau, alors un tel gouvernement devrait être complètement renversé dès maintenant, peut-être même par des moyens violents”, indique une transcription sur le site de la Tass.
L’accusation d’extrémisme est passible d’une peine de cinq ans de prison.
Alexeï Navalny a déclaré mardi que cette accusation avait été montée de toutes pièces pour l’empêcher de retourner en Russie. “Poutine, assis dans son bunker, ne veut pas que je retourne en Russie après ma guérison, à tel point qu’en plus de menacer de m’envoyer en prison pour trahison contre la mère patrie, il a décidé d’inclure une affaire pénale pour extrémisme”, a déclaré mardi M. Navalny.