La N-VA dénonce un consultation “coûteuse”, le PTB un processus peu ambitieux

Le PTB et la N-VA se sont montrés critiques lundi à propos de la consultation citoyenne lancée par le gouvernement sur la réforme de l’Etat. Aux yeux des communistes, le processus, qui s’étendra sur six semaines et se prolongera par des panels rassemblant élus et citoyens à la Chambre, manque d’ambition et n’offre pas la garantie que les conclusions seront réellement prises en compte.

“La Vivaldi a-t-elle peur d’une consultation citoyenne plus ambitieuse et plus contraignante?” a demandé sur Twitter le vice-président du PTB, Davis Pestieau. “Écouter les citoyens, organiser un large débat, c’est s’y prendre tout autrement. Organiser un processus transparent, avec des rencontres et débats, avec une enquête représentative et avec la garantie qu’on tienne compte des propositions retenues”, a-t-il ajouté.

“Pour secouer la Rue de la Loi, un mouvement d’en bas sera nécessaire pour prévenir le scénario séparatiste en 2024. Pour que le débat ne soit plus confisqué par un petit groupe de politiciens traditionnels. Et pour que le peuple s’en empare réellement”, a poursuivi M. Pestieau.

La consultation “un pays pour demain” coûtera 2,1 millions d’euros. La N-VA a dénoncé de “l’argent jeté par les fenêtres”. Telle qu’elle est organisée, cette consultation aura surtout pour conséquence qu’elle “sapera le soutien” dans la population à de telles opérations, regrettent les nationalistes flamands.

La N-VA a déploré elle aussi le caractère non contraignant des résultats et sur le fait que, d’emblée, l’on considère qu’ils seront pas représentatifs. “Pourquoi devrait-on prendre la peine d’y participer? Ce n’est pas très motivant”, a souligné le député nationaliste Sander Loones.