La justice géorgienne ordonne la libération de l’opposant Nika Melia

La justice géorgienne a ordonné lundi la libération de l’opposant Nika Melia, dont l’Union européenne a payé samedi la caution dans l’espoir de mettre un terme à la crise politique dans ce pays du Caucase. Un tribunal de Tbilissi “a ordonné de libérer Melia sous caution”, a déclaré à l’AFP son avocat Dito Sadzaglichvili, cette libération entrant dans le cadre d’un récent accord parrainé par Bruxelles entre le parti au pouvoir et l’opposition.

L’Union européenne avait annoncé samedi avoir payé sa caution de 40.000 GEL (9.550 euros) préalable à sa sortie de prison, qualifiant ce geste d'”étape importante pour mettre fin à la crise politique en Géorgie”.

Poursuivi pour son rôle dans l’organisation de manifestations en 2019, Nika Melia a été arrêté en février à l’issue d’une spectaculaire opération de police dans les locaux de sa formation, où il s’était retranché.

L’emprisonnement de cette figure du paysage politique géorgien, dirigeant du Mouvement national uni (MNU) fondé par l’ex-président en exil Mikheïl Saakachvili, avait aggravé la crise secouant le pays depuis les élections législatives d’octobre 2020, remportées par le parti au pouvoir du Rêve géorgien mais entachées d’accusations de fraudes.

Bruxelles avait obtenu sous la médiation du président du conseil européen, Charles Michel, la conclusion d’un accord mi-avril entre les dirigeants de l’opposition et du Rêve géorgien, prévoyant des réformes judiciaires et législatives pour plus de transparence dans le pays.

Le MNU avait toutefois conditionné la signature de cet accord à la libération de Nika Melia.