La grève des médecins assistants “bien suivie”, manifestation prévue dans l’après-midi

La grève des médecins assistants francophones en formation, qui rejettent l’accord intervenu mercredi soir en commission paritaire médecins-hôpitaux sur leur statut, est “bien suivie” depuis jeudi matin, selon le président du Comité interuniversitaire des médecins assistants candidats spécialistes (Cimacs), Jean-Michel Mot. Une manifestation est prévue dans l’après-midi à Bruxelles. “Beaucoup de gens se sont réunis devant leurs hôpitaux respectifs ce matin. Il y aura une manifestation cette après-midi à Bruxelles. On va partir sur cinq jours sans prestations à l’hôpital”, prévient Jean-Michel Mot, qui annonce un rassemblement au Mont des Arts à partir de 13h00.

Mercredi soir, la Commission nationale paritaire médecins-hôpitaux est parvenue à un accord pour améliorer les conditions de travail et la protection sociale des médecins assistants en formation. Cet accord prévoit notamment un contrat de travail uniforme pour l’ensemble des médecins assistants à partir du 1er août, un salaire de base ainsi qu’une augmentation salariale d’environ 10% via le salaire de base et les prestations de garde, à quoi s’ajoute une rémunération majorée pour le temps de travail supplémentaire, les gardes de nuit, les dimanches et les jours fériés. Les médecins assistants ont également obtenu la garantie de 20 jours de congé légaux et de 10 jours fériés, ainsi qu’une protection durant la grossesse, notamment.

Si les médecins assistants néerlandophones en formation, représentés par le Vaso, se sont dits satisfaits des avancées engrangées, le Cimacs, qui avait quitté la table des négociations, rejette néanmoins l’accord, dont il considère qu’il était déterminé à l’avance. “En tant que représentant des assistants, je ne peux pas soutenir ce texte”, a affirmé M. Mot. “Nous ne sommes pas d’accord avec ça parce que ça ne répond pas du tout à nos exigences. Il manque un réel contrôle de la situation de travail et nous n’avons pas vraiment de réelles garanties par rapport à ça. C’est un moyen déguisé d’augmenter les heures de travail”, a-t-il fait valoir.