La “Ferme Abattoir” pour consommer local et durable a ouvert ses portes à Anderlecht

Une ferme urbaine de 4.000 mètres carrés a ouvert ses portes lundi sur les toits du Foodmet à Anderlecht. Se partageant entre potager extérieur, culture en aquaponie sous serres et pisciculture, la “Ferme Abattoir” était “une folie à réaliser”, selon le fondateur du projet Steven Beckers qui ambitionne d’étendre le modèle à d’autres sites bruxellois, belges et européens. “La ville n’est pas un problème mais bien une solution à condition qu’elle soit résiliante. L’objectif poursuivi est celui d’une transition vers une alimentation durable et de remettre en contact le consommateur et l’agriculteur”, souligne le responsable.

L’aquaponie, qui est au centre du fonctionnement de cette ferme, est un système d’agriculture circulaire qui utilise l’eau salie par les poissons. Celle-ci sert à arroser les plantes et leur fournir les engrais nécessaires après être passée par un biofiltre qui transforme les déchets en nitrate. Dix mètres cubes d’eau sortent par jour pour alimenter la serre et le jardin, précise Olivier Soulas, spécialiste en aquaculture pour BIGH, la société fondatrice du projet.

Par ailleurs, l’eau utilisée initialement provient de la récupération d’eau de pluie et d’un puits creusé à 70 mètres de profondeur. L’énergie provient quant à elle des calories non-utilisées par le Foodmet pour refroidir ses frigos et de panneaux photovoltaïques qui ont été disposés sur les toits.

Les circuits courts sont en outre privilégiés pour la distribution des produits. Capable à terme de produire 35 tonnes de bars rayés par an, 15 tonnes de tomates par an et 2.700 pots d’herbes aromatiques par semaine notamment, la ferme commercialisera ainsi ses produits dans les rayons “local” des supermarchés Carrefour, chez Rob, chez des petits primeurs de quartier mais aussi à des restaurateurs.

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23 avril 2018 - 15h24