La concertation a eu toutes ses chances, estime le ministre Bellot

Le ministre de la Mobilité François Bellot (MR) n’a pas réagi très positivement à la sortie au ton menaçant de la CGSP Cheminots à propos de son avant-projet de loi instaurant un service minimum sur le rail. “La concertation sur la mise en place d’un service garanti lors de grèves a eu toutes ses chances. Encore plus: les syndicats ont eu l’opportunité de coucher eux-mêmes sur le papier une proposition avec les directions (des entreprises ferroviaires, ndlr) mais cela a été à chaque fois refusé”, a déploré le ministre. Si l’avant-projet de loi tel qu’il est actuellement sur la table devait passer, l’été risque d’être chaud sur le rail et des grèves ne sont pas à exclure, a prévenu lundi matin le syndicat socialiste. Celui-ci qualifie d’ailleurs le texte de “recul social” et d'”attaque au droit de grève”.

Pour le ministre, les représentants des travailleurs et les employeurs ont eu deux ans pour s’entendre et pour élaborer eux-mêmes une proposition. Cela n’a toutefois abouti à aucun résultat et il a dû reprendre la main dans ce dossier.

Les procédures existantes de dialogue social ne seront en outre pas adaptées par le projet de loi et le droit de grève ne sera limité en aucune manière, souligne François Bellot. “Chaque travailleur pourra exercer celui-ci. Mais un plan de transport alternatif sera désormais mis en place avec ceux qui ne souhaitent pas faire grève grâce aux nouvelles règles qui arrivent”, explique-t-il. De cette manière, nous garantirons et le droit à la grève et le droit de travailler”, insiste-t-il.

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12 juin 2017 - 16h05