La Commission européenne presse les Etats d'accélérer la mise en place du dispositif PNR

La Commission a appelé mercredi les États membres de l’UE à accélérer la mise en place du PNR (Passenger Name record) européen. L’exécutif les exhorte de prendre rapidement les mesures nécessaires pour créer leurs unités d’informations passagers (UIP) afin de pouvoir transposer intégralement la directive sur l’utilisation des données passagers au plus tard en mai 2018. Pour aider les différents Etats à accélérer leurs travaux, la Commission débloquera un financement supplémentaire de 70 millions d’euros et présentera, d’ici novembre 2016, un plan de mise en œuvre détaillant les jalons qui devront être atteints par les Etats pour que leurs UIP soient pleinement opérationnelles, a expliqué le commissaire à la Sécurité, Julian King.

A l’heure actuelle, onze pays n’ont pas encore fait parvenir à la Commission leurs plans pour implémenter la directive PNR, a-t-il indiqué, avant de préciser qu’il s’agissait de la Grèce, la Pologne, l’Autriche, l’Allemagne, Chypre, Malte, la Hongrie, la Slovaquie, la République tchèque, le Luxembourg et l’Irlande. La directive PNR oblige les compagnies aériennes à transmettre les données des passagers prélevées lors des réservations à une Unité d’information des passagers (UIP) que doit ériger chaque Etat membre.

Les services de sécurité chargés de la lutte contre le terrorisme et les crimes graves pourront ainsi avoir accès aux noms, adresses, bagages, schémas de vol, ou encore cartes de crédit des voyageurs. L’obligation vaut uniquement pour les vols depuis et vers l’Union européenne, mais les Etats peuvent choisir d’inclure les données des vols intra-européens. Les UIP garderont les données pendant cinq ans. Après six mois cependant, les données seront masquées, anonymisées.

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12 octobre 2016 - 16h25