La Belgique demande des mesures urgentes si un accord ne peut être conclu

Les conséquences d’un retrait britannique du marché intérieur européen et de l’union douanière seront très lourdes, qu’il y ait un accord ou non, a averti mardi la ministre des Affaires étrangères, Sophie Wilmès, dans une déclaration adressée à l’Agence Belga. La ministre belge demande à la Commission européenne de proposer des mesures d’urgence afin d’éviter “un vide juridique dangereux” le 1er janvier. “Si l’Union européenne ne parvient pas à conclure un traité avec la Grande Bretagne, cela pourrait mener le 1er janvier à un vide juridique dangereux pour nos citoyens et nos entreprises dans plusieurs domaines”, a-t-elle expliqué. “Il est dès lors crucial que la Commission européenne propose des mesures urgentes pour remplir ce possible vide juridique. Nous avons déjà fait cette proposition à plusieurs reprises. Des propositions de réglementation doivent être faites dans les meilleurs délais de manière à ce que les Etats-membres aient le temps de les étudier et, le cas échéant, de les adapter”.

L’UE a prévu un “Fonds d’ajustement au Brexit” de 5 milliards d’euros. “Il est essentiel pour notre pays que cette somme soit prioritairement accordée aux Etats-membres qui sont les plus touchés par l’impact spécifique du Brexit. Les critères d’attribution doivent tenir compte de l’impact sur les PME qui, en Belgique, forment une partie importante du tissu économique”, a souligné Mme Wilmès.

La ministre appelle à nouveau à ce que tous les efforts soient déployés pour parvenir à un accord commercial “mais pas à n’importe quel prix”. L’accès britannique au marché intérieur européen “doit nécessairement être lié à des règles qui garantissent une concurrence équitable, sinon nous risquons d’être soumis à un dumping britannique en matière sociale, fiscale et environnementale”.