Kazakhgate: l'avocate de De Decker qualifie le courriel publié par le Vif de "tissu d'inepties"

L’avocate d’Armand De Decker, Michèle Hirsch, a réfuté lundi soir toute action illicite de l’ancien président du Sénat dans la polémique autour de l’homme d’affaires belgo-kazakh Patokh Chodiev. Invitée lundi soir sur la plateau du journal télévisé de la RTBF, Me Hirsch a qualifié le courriel publié par Le Vif impliquant son client de “tissu d’inepties et d’inexactitudes totalement contraire à la vérité”. Envoyé en juin 2011 par Jean-François Etienne des Rosaies, ancien conseiller de l’ex-président français Nicolas Sarkozy, ce message semble confirmer l’implication du député-bourgmestre d’Uccle dans l’adoption d’une d’une disposition législative favorisant, via une transaction pénale, M. Chodiev et deux de ses associés, proches du président kazakh Noursoultan Nazarbaïev.

Selon l’avocate de M. De Decker, ce courriel ne serait toutefois qu’une “intoxication” visant à faire croire que l’Elysée a réussi à influencer un processus législatif et judiciaire en Belgique pour s’assurer un marché militaire avec le Kazakhstan. Elle a d’ailleurs qualifié Jean-François Etienne des Rosaies d'”espèce de dikkenek” qui a tenté, par ce message, “de se mettre en avant avec des éléments totalement déconnectés de la réalité”. Pour Me Hirsch, le processus législatif suivi en Belgique pour l’adoption de la transaction pénale s’est déroulé de manière “parfaitement correcte”.

Pour elle, si le parquet général a accepté la transaction controversée avec M. Chodiev, c’est parce qu’il était certain de ne pouvoir obtenir le moindre euro du Belgo-Kazakh par la voie judiciaire classique. “Aucune faute éthique (d’Armand De Decker), quelle qu’elle soit, n’a été commise”, a martelé Me Hirsch qui s’est dite “convaincue” que le parquet n’entamerait aucune poursuite envers son client qui a agi exclusivement “comme avocat” dans cette affaire, et non pas en tant qu’ancien homme politique belge.

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21 novembre 2016 - 20h55