Inauguration d’une obélisque des droits de l’Homme à Bruxelles

En ce 70e anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, une obélisque a été inaugurée lundi, dans le parc de Tour & Taxis à Bruxelles, à l’initiative de la ministre bruxelloise de l’Environnement Céline Fremault. Avant de laisser tomber le drap blanc et de révéler l’œuvre, divers représentants d’associations ont lu et commenté des articles de cette déclaration. Hafida Bachir, présidente de Vie Féminine, a ainsi choisi l’article 2 qui fait référence à l’égalité devant les droits et libertés proclamées sans distinction aucune: “70 ans après la Déclaration universelle des Droits de l’Homme et presque 40 ans après la Convention sur l’élimination de toutes les discriminations à l’égard des femmes, nous devons faire l’amer constat qu’il subsiste des inégalités flagrantes qui empêchent les femmes d’accéder à leurs droits les plus fondamentaux”.

La ministre Fremault a elle motivé cette initiative en déclarant que cette déclaration représentait pour elle “un texte d’une importance capitale qui méritait d’être matérialisé dans l’espace public. (…) Ce monument peut permettre à des écoles, des mouvements de jeunesse ou d’autres associations de travailler autour de ces questions qui sont cruciales. Notre cohésion sociale passe aussi par l’appropriation de ces articles”.

L’obélisque, haute de 12 mètres, est constitué de 30 pierres de couleurs différentes et issues de carrières variées, de la plus noire en bas aux plus blanches en haut, ces dernières se fondant dans les nuages du ciel. Les 30 articles de la déclaration y sont inscrits en français, néerlandais, allemand et anglais. “D’une part l’obélisque représente un rayon de soleil figé, d’autre part il symbolise la permanence”, a expliqué l’architecte-paysagiste Bas Smets. “Les couleurs des pierres naturelles du monument vont capter, refléter et figer le soleil à travers les différents articles de la Déclaration universelle. L’obélisque matérialise ainsi la protection d’une idée éclairée”.