Guatemala: tollé après une loi sur le financement illégal des partis

Un cercueil installé le Congrès et des mannequins à l’effigie des parlementaires brûlés: une centaine de Guatémaltèques ont manifesté jeudi dans la capitale pour dénoncer des réformes du code pénal qui assouplissent les sanctions en cas de financement illégal des partis politiques. Ces mesures, adoptées par le parlement mais qui doivent encore être promulguées par le président Jimmy Morales, ont aussi été dénoncées par la procureure générale du Guatemala et l’ambassadeur américain dans le pays.
“Vous êtes tous virés!”, disait une grande pancarte brandie par une manifestante, à l’attention des députés.
Les manifestants exigent que M. Morales, lui-même soupçonné de financement illégal de campagne, oppose son veto à ces réformes, qu’ils ont dénoncées comme un “pacte de corrompus”, a constaté un photographe de l’AFP.
Mercredi soir, 107 des 158 députés ont voté en urgence une loi prévoyant que les secrétaires généraux des partis ne puissent pas être directement inquiétés en cas de délit de financement illégal.
Deux jours plus tôt, le Parlement a rejeté la demande du parquet et d’une commission anti-corruption de l’ONU (Cicig) de lever l’immunité du président Morales, afin qu’il soit jugé pour de possibles irrégularités dans le financement de sa campagne en 2015. Jimmy Morales était alors secrétaire général du parti FCN-Nacion (droite). Lors de sa campagne électorale, cet ancien acteur comique novice en politique, avait promis d’éradiquer la corruption.

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15 septembre 2017 - 03h06