Greta Thunberg apporte son soutien au système Covax contre l'”inégalité vaccinale”

La fondation de Greta Thunberg va verser 100.000 euros au système Covax, pour lutter contre “la tragédie qu’est l’inégalité vaccinale” face à la pandémie, dénoncée par la jeune militante écologiste suédoise. La somme qui sera versée à la fondation de l’Organisation mondiale de la santé sera destinée à “acheter des vaccins contre le Covid-19, dans le cadre de l’effort mondial vers un accès équitable aux vaccins des personnes les plus à risques”, a annoncé lundi dans un communiqué l’OMS.

“La communauté internationale doit faire plus pour palier la tragédie qu’est l’inégalité vaccinale”, a estimé la jeune femme, citée dans le communiqué, avant de participer à une conférence de presse avec le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

“Nous avons les moyens à notre disposition pour corriger l’énorme déséquilibre qui existe aujourd’hui dans le monde dans la lutte contre le Covid-19. Tout comme avec le changement climatique, nous devons aider les plus vulnérables d’abord”, a souligné Greta Thunberg, devenue une figure de proue de la lutte contre le changement climatique après avoir déclenché un mouvement de grève de l’école pour dénoncer ce qu’elle voit comme l’inaction des Etats.

Elle s’est dite convaincue que le système Covax – un partenariat public-privé entre l’OMS, l’Alliance du vaccin (Gavi) et la Cepi (Coalition for Epidemic Preparedness Innovations) qui devait garantir une distribution équitable en particulier à 92 pays pauvres – est la bonne réponse.

Pour l’heure, le système a du mal à prendre sa vitesse de croisière, notamment parce que l’Inde a bloqué les exportations du vaccin AstraZeneca fabriqué sur son sol mais aussi parce que les pays riches ont préféré s’approvisionner directement en vaccins plutôt que de se reposer sur Covax.

“J’encourage la communauté mondiale à suivre l’exemple de Greta et à faire ce qu’elle peut, en soutien à Covax, pour protéger les plus vulnérables contre cette pandémie”, a insisté le docteur Tedros.

Mais pour l’heure, les appels du directeur général de l’OMS au partage des doses disponibles ont eu peu d’effet sur les dirigeants. Soumis à la pression de leur opinion publique, nombre d’entre eux, comme dans l’Union européenne et aux Etats-Unis, ont des objectifs de vaccination très supérieurs aux besoins les plus pressants. La pénurie de vaccins disponibles prive donc les pays moins riches d’accès aux sérums.

Le docteur Tedros regrette que, si, dans certains pays riches, 1/4 de la population est vaccinée, cela chute à une personne sur 500 dans des pays pauvres.