GB/Meurtre d'une policière en 1984: un Libyen libéré faute de preuves "suffisantes"

Un Libyen arrêté fin 2015 dans l’enquête sur le meurtre d’une policière britannique en 1984 devant l’ambassade de Libye à Londres a été libéré faute de preuves permettant de le traduire en justice, a annoncé mardi la police britannique. L’homme âgé d’une cinquantaine d’années avait été appréhendé dans le sud-est de l’Angleterre dans le cadre de l’enquête sur le meurtre d’Yvonne Fletcher.
Cette policière de 25 ans avait été tuée pendant qu’elle était en faction près de l’ambassade de Libye, devant laquelle était organisée une manifestation pacifique contre le régime de Mouammar Kadhafi.
Selon un porte-parole de la police, l’enquête a permis de “rassembler suffisamment de matériel pour identifier les responsables de la mort de l’agent Fletcher”.
“Mais les éléments clés n’ont pas été rendus disponibles pour être produits devant un tribunal en tant que preuves pour des raisons de sécurité nationale”, a ajouté le porte-parole.
En conséquence, le parquet a décidé que les indices disponibles n’étaient pas suffisants pour poursuivre l’homme arrêté fin 2015, qui avait été placé en liberté sous caution depuis, a précisé la police.
La famille d’Yvonne Fletcher s’est dite “très déçue et frustrée” par cette décision, dans un communiqué transmis par Scotland Yard.
En 1984, la police britannique avait fait pendant onze jours le siège de l’ambassade, d’où avait semblé provenir le tir meurtrier mais sans pouvoir mettre la main sur le tireur.
Le meurtre de la policière avait entraîné la rupture des relations diplomatiques entre Londres et Tripoli jusqu’en 1999, date à laquelle la Libye avait reconnu sa responsabilité.

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16 mai 2017 - 22h10