France: peines fermes pour des Tziganes roumains qui contraignaient leurs enfants à voler

Deux Tziganes roumains qui contraignaient leurs enfants à voler pour leur propre compte et ceux du clan familial ont été condamnés jeudi à cinq et six ans de prison par un tribunal de Meaux, à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Paris. Le patriarche du clan, Marian Tinca, 57 ans, a été condamné à six ans de prison et son ex-femme, Maria Iamandita, 51 ans, à une peine de cinq ans d’emprisonnement.
Jugés en même temps, les sept autres membres du clan impliqués dans ce vaste réseau de pickpockets démantelé en février 2016 qui sévissait aux abords de Disneyland Paris et dans les trains et le métro de la région parisienne, à savoir les quatre enfants majeurs du couple et leurs conjoints, se sont vu infliger des peines de deux à quatre ans d’emprisonnement.
Une femme de 38 ans, parente de la famille, et dont les deux fils volaient aux côtés des enfants de la famille Iamandita, a été condamnée à quatre ans ferme. Le tribunal a ordonné la confiscation de ses biens acquis en Roumanie avec le produit des larcins de sa progéniture.
Des peines d’interdiction du territoire français de cinq à dix ans ont également été prononcées à l’encontre des prévenus, dont neuf étaient incarcérés depuis février 2016. Un mandat d’arrêt a été émis contre une femme qui n’était pas présente à l’audience.
“Le tribunal a su ne pas tenir compte de la pression populaire et ne juger que sur les certitudes que nous avions sur le dossier”, s’est félicité l’avocat de Maria Iamandita, Me Nicolas Crécy, qui avait critiqué la veille la sévérité des réquisitions.
Mercredi, le procureur avait requis huit ans de prison contre le couple, l’accusant d’avoir exploité de manière “absolument ignoble” ses enfants, traités comme des “machines à sous”, et fortement nuit, en encourageant ces vols à la tire au quotidien, à “l’image de la France” auprès des touristes étrangers.
La patronne d’un restaurant chinois de Paris chez qui les enfants cachaient l’argent volé a été condamnée à cinq mois de prison avec sursis pour recel.