France: l’espoir d’un procès pour les parents de Joanna après les aveux de Fourniret

Deux mois après les derniers aveux retentissants de Michel Fourniret, les parents de Joanna Parrish, une jeune Britannique que le tueur en série aurait tué il y a 28 ans, ont dit avoir reçu vendredi de la justice française l’assurance qu’un procès aurait lieu. Les époux Parrish, qui vivent en Grande-Bretagne, ont été reçus vendredi matin par la juge d’instruction parisienne Sabine Khéris qui instruit l’enquête sur le meurtre de leur fille, une assistante d’anglais au lycée Jacques-Aymot d’Auxerre, dont le corps avait été retrouvé le 17 mai 1990. La jeune femme, 20 ans, avait été violée et battue avant sa mort.

“La juge est confiante dans le fait d’aboutir à un procès mais nous ne savons pas quand”, a déclaré Roger Parrish devant la presse, à sa sortie de l’entrevue avec la magistrate dans le nouveau palais de justice de Paris. “Nous restons prudents, bien sûr, mais nous nous sentons rassurés aujourd’hui, nous sommes satisfaits”, a-t-il souligné, tout en retenue.

Au côté de son épouse Pauline Sewell, il s’est dit “certain que Michel Fourniret était responsable de la mort de leur fille”, depuis le procès de l’Ogre des Ardennes à Charleville-Mézières où il avait été condamné à la perpétuité en 2008 pour les meurtres de sept autres jeunes filles. Dans le box, son épouse et partenaire criminelle, Monique Olivier avait elle aussi été condamnée à la perpétuité, accompagnée d’une mesure de sûreté de 28 ans, pour complicité dans cinq de ces meurtres.

L’audition a permis de faire le point sur les “aveux, les avancées de l’enquête et les investigations qui restent à faire”, a résumé l’avocat des époux, Didier Seban. La juge devrait entendre Monique Olivier avant une éventuelle confrontation, “très certainement dans les prochaines semaines”, a-t-il indiqué.

Entendu à six reprises en février et mars, Michel Fourniret, 75 ans, a livré des “aveux réitérés” devant la juge, affirmant avoir tué Joanna Parrish et une autre jeune femme Marie-Angèle Domece, disparue en 1988 dans le même département de l’Yonne. Son corps n’a jamais été retrouvé et des fouilles récentes n’ont rien donné.

Selon l’avocat, qui défend aussi la famille Domece, la juge pourrait clore son instruction à la fin de l’année, ouvrant, selon lui, la voie à un procès en 2019 ou en 2020.