Elections législatives en France – Pieyre-Alexandre Anglade a fêté sa victoire à Bruxelles avec son comité

Entre 70 et 100 personnes se sont rassemblées dimanche soir au bar Chez Charly à Saint-Gilles pour fêter la victoire aux législatives françaises de Pieyre-Alexandre Anglade (La République en marche) dans la 4e circonscription des Français de l’étranger, celle du Benelux (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg). Avec environ 75% des voix, sa victoire devant Sophie Rauszer (La France insoumise) est écrasante. Les membres de son comité l’ont accueilli sous une salve d’applaudissements. Ils sont jeunes, bénévoles et pour beaucoup proches des institutions européennes. Leur engagement en politique est souvent premier et propre au projet de La République en marche. Il tient de l’envie d’agir pour redresser un monde en perte de repères, de faire de la politique autrement et de renforcer l’Europe.
“J’étais plutôt choquée de voir qu’Emmanuel Macron était un des rares candidats à être ouvertement en faveur de l’Europe, comme si c’était presque devenu honteux de soutenir l’Europe”, motive une des membres (31 ans). “Ce n’est pas non plus un européanisme béat”, souligne Thibault (29 ans). “Il faut la refonder et il y a des choses à améliorer”.
Ils voient dans Pieyre-Alexandre Anglade un digne représentant du projet porté par La République en marche. “C’est un des premiers à avoir soutenu Macron, même avant que lui-même ne s’engage”, remarque la jeune femme. “En termes de légitimité, c’est quelque chose de fort”. Pour Quentin Deleruelle, sa légitimité tient aussi de son expérience singulière: “Il a 8 ans d’expérience au Parlement européen pour représenter des pro-européens. La majorité de la circonscription est pro-européenne”.
Après un discours de remerciement à son équipe, Pieyre-Alexandre Anglade confie qu’il croit au travail en réseau, non à l’exercice solitaire du pouvoir, à quelque niveau que ce soit. De même que les membres de son comité, c’est l’envie de réformer la politique qui l’a amené à s’engager dans les pas d’Emmanuel Macron. Face au taux d’abstention extrêmement élevé dans la circonscription, il défend vouloir créer du lien: “J’ai envie concrètement d’organiser des rencontres citoyennes avec les Français de la circonscription le plus régulièrement possible. (…) Ce serait des réunions de travail pour débattre de l’Europe, de la sécurité, de la santé, de l’éducation, des retraites, de la portabilité des droits sociaux… Je pense que recréer le lien est le préalable, comme ce qu’a fait En marche”. Il veut porter la ferveur européenne de ses électeurs en France et être le lien entre Paris et Bruxelles: “J’ai envie d’apporter de l’Europe à l’Assemblée nationale. C’est une belle institution, mais c’est une institution très franco-française et j’ai envie de l’ouvrir un peu à d’autres cultures, à d’autres façons de penser et de voir le monde. Je pense qu’on a besoin d’apporter de l’Europe à Paris et de la France à Bruxelles. (…) Nous, les Français, avons depuis trop longtemps déserté Bruxelles”.

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19 juin 2017 - 03h30