Disparition d’Estelle Mouzin: fouilles terminées dans les Ardennes françaises

Les fouilles menées depuis lundi dans les Ardennes françaises à la recherche des restes d’Estelle Mouzin, victime présumée à neuf ans de Michel Fourniret, ont pris fin jeudi, a-t-on appris de source proche du dossier. En début d’après-midi, le dispositif de gendarmerie déployé dans le village d’Issancourt-et-Rummel (Nord) a été levé, et l’accès au terrain fouillé depuis lundi, dans le bois communal, rouvert. Deux pelleteuses continuaient d’y remettre le sol à niveau depuis la matinée.

Monique Olivier, l’ex-épouse et complice du tueur en série, qui guidait les recherches depuis lundi a pour sa part quitté en début d’après-midi la gendarmerie de Sedan, à une quinzaine de kilomètres, où elle était entendue depuis la matinée, sans déclaration de la part de ses avocats, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Elle est retournée dans son lieu de détention, selon la source proche du dossier.

Les avocats, de Monique Olivier et de la famille Mouzin, Me Richard Delgenes et Didier Seban, avaient au départ indiqué que ces fouilles devaient durer une semaine.

Elles avaient été engagées lundi sur cette portion du bois communal, préalablement déboisée, sur les indications de Monique Olivier, qui avait pour la première fois reconnu le 1er avril sa participation dans la séquestration de la fillette, enlevée en 2003 sur le chemin de l’école à Guermantes (région parisienne).

La complice du tueur en série avait indiqué avoir déposé son ex-mari sur un chemin de ce bois un samedi de janvier 2003, pour qu’il fasse disparaître le corps d’Estelle.

Le site se situe à quelque 4 km de Ville-sur-Lumes, où, selon Monique Olivier, Fourniret a séquestré, violé et tué la fillette, dans une maison appartenant à sa s?ur.

Condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, “l’ogre des Ardennes” avait fini par avouer en mars 2020 sa responsabilité dans la disparition d’Estelle Mouzin, après avoir été mis en cause par Monique Olivier.

Avant les recherches dans le bois d’Issancourt-et-Rummel, cinq opérations de fouilles se sont succédé depuis juin dans les Ardennes, en divers autres sites.

Les enquêteurs espéraient cette fois détenir une “piste très sérieuse”, avait souligné mardi Me Seban, tout en relevant, à l’image de Me Delgenes, que l’issue des recherches, 18 ans après les faits, dépendait aussi toutefois d’un facteur “chance”.