DéFI prêt pour le gouvernement francophone moyennant "des conditions importantes"

Le président de DéFI, Olivier Maingain, fera à son retour de vacances des propositions pour que son parti entre dans la majorité francophone. “Mais nos conditions seront importantes”, prévient-il dans une interview accordée au Vif/L’Express. S’il n’y a jamais eu “une totale harmonie des majorités entre les gouvernements wallon, bruxellois et francophone”, il y a traditionnellement eu davantage de symétries entre les gouvernements de Wallonie et de la Communauté française, selon le président de DéFI. “La Fédération Wallonie-Bruxelles est l’union des deux Régions, elle doit en refléter la réalité politique”, souligne Olivier Maingain.

Le patron des Démocrates francophones se montre prudent sur une participation à la majorité bruxelloise, car celle-ci est plus difficile à composer qu’en Wallonie, “en raison de l’équilibre linguistique et de l’absence de parti dominant”. Une majorité d’un siège, réunissant le MR, le cdH et DéFI, “ne serait pas raisonnable”.

La situation est par contre différente en Fédération Wallonie-Bruxelles. “A mon retour, vers le 20 août, je ferai des propositions pour que nous entrions dans la majorité francophone”, annonce Olivier Maingain. “Au gouvernement de la Fédération, il faudra bien qu’ils intègrent un parti pouvant faire le lien avec Bruxelles et c’est sans doute notre rôle. Mais nos conditions seront importantes.”

Ces conditions concernent la gouvernance – et notamment l’exigence d’écarter les parlementaires inculpés par la justice – et le maintien de la Fédération Wallonie-Bruxelles et le respect de ses compétences. Olivier Maingain souhaite aussi que “celui qui a débranché la prise”, le président du cdH Benoît Lutgen, “reconnaisse sa faute”. “Monsieur Lutgen a mis les francophones en position de faiblesse. Il a donné un avantage à la N-VA et préparé la septième réforme de l’État. Donc, il faut que l’on s’y prépare”, conclut-il.