Des dysfonctionnements ont empêché de démanteler à temps le réseau terroriste belge

La commission d’enquête sur les attentats terroristes a constaté des dysfonctionnements dans l’architecture de sécurité belge qui n’ont pas permis de démanteler à temps le réseau terroriste à l’origine des attentats, ressort-il des conclusions qu’elle a présentées jeudi à la presse. “La Belgique n’est pas un Etat défaillant”, insiste la commission. Dans les années 2000, elle a pris des mesures concrètes pour lutter contre le terrorisme et le radicalisme et a joué un rôle de pionnier dans l’échange européen et international d’informations.

“La commission constate toutefois certains dysfonctionnements au niveau de l’architecture de la sécurité, à la suite desquels on a raté l’occasion de démanteler à temps le réseau terroriste en question”, dit-elle.

La commission pointe du doigt la mobilisation insuffisante ou inefficace de certains moyens, l’isolement ou l’insuffisance de la coopération et de l’échange d’informations au sein des services judiciaires, de sécurité et de renseignement, des procédures et une réglementation inefficaces, une coopération internationale limitée et l’absence d’approche intégrée.

La commission formule plusieurs recommandations, dont la nécessité pour les différents services d’évoluer vers une “véritable chaîne de sécurité”, un échange d’informations et une collaboration plus intensifs, une utilisation plus efficace des moyens humains et financiers, notamment un renforcement du budget là où cela s’avère nécessaire.

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08 juin 2017 - 10h40