Dégradation de la tombe de De Gaulle: deux personnes en garde à vue

Deux personnes ont été placées en garde à vue mardi dans l’enquête sur la dégradation de la tombe de l’ancien président Charles de Gaulle dans l’est de la France, a-t-on appris de source judiciaire. Cinq personnes au total ont été interpellées dans la soirée de mardi, dont deux, un homme et une femme, ont été placées en garde à vue, a indiqué à l’AFP le parquet de la ville de Chaumont, confirmant une information du quotidien Le Parisien. On ignore où ont eu lieu ces interpellations.
Depuis dimanche, la gendarmerie recherchait un homme d’une trentaine d’années qui était monté samedi sur la tombe du général de Gaulle, située dans le cimetière du village de Colombey-les-deux-Eglises, et avait brisé la croix qui la surmontait.
La scène avait été filmée par une caméra de surveillance destinée à protéger la sépulture du chef de la France Libre, décédé en 1970.
L’auteur de la dégradation avait ensuite gagné la sortie du cimetière où, selon plusieurs témoins, une femme l’attendait à bord d’une voiture.
La dégradation de sépulture est passible d’une peine allant jusqu’à 5 ans de prison.
Le procureur de Chaumont avait déclaré dimanche que les enquêteurs ne privilégiaient aucune piste. Toutefois, l’acte politique est “peu probable étant donné qu’aucune revendication n’a été faite”, avait-il dit.
L’incident s’est cependant produit un 27 mai, Journée nationale de la Résistance instaurée en 2014 par l’Assemblée nationale. Cette journée est l’occasion d’une réflexion sur les valeurs de la Résistance française contre l’occupation allemande pendant la Seconde guerre mondiale, dont de Gaulle a été le héros.
Après la découverte de la dégradation, des visiteurs ont exprimé leur émotion aux abords de la sépulture du général de Gaulle, qui repose aux côtés de son épouse Yvonne et de sa fille Anne dans ce village où il possédait une propriété.
L’événement a suscité une vive condamnation de la classe politique française.